Lorsque j’ai acheté le presbytère de Rectory Hill ainsi que l’église St-Stephens, je ne connaissais rien d’Inverness, encore moins de son histoire remontant au début du XIXe siècle avec l’arrivée sur ses terres de colons venus d’Écosse et d’Irlande.
En débarquant ici, avec mon fils de 5 ans, je ne connaissait du Québec que Montréal, Québec, Lanaudière (mes parents ont eu un chalet à St-Côme pendant 35 ans) et un peu de la Gaspésie et du Lac St-Jean… très peu. Plus une virée d’environ un an dans les Laurentides (jeunesse oblige). J’ai passé, à St-Côme, tous mes étés de 12 à 18 ans, et beaucoup, beaucoup de temps jusqu’à l’âge de 35 ans. Ensuite, j’ai acheté Rectory Hill.
Moins d’un an après mon arrivée, j’ai reçu un coup de fil d’un comité de citoyens d’Inverness qui voulait mettre en valeur leur histoire et leur patrimoine. J’étais allé les rencontrer quelques semaines plus tôt, en leur expliquant, tout comme aux membres du conseil municipal, que j’arrivais de Montréal avec un bagage en communication et marketing. Que j’étais tombée par hasard sur le magnifique domaine historique qu’est Rectory Hill, et que j’avais la ferme intention de faire découvrir ce trésor aux habitants d’Inverness, des environs, et pourquoi pas à tout le Québec, le Canada, l’Amérique…au monde!!! Faut croire qu’ils m’ont entendue, parce que moins d’un an plus tard, j’étais embauchée à titre de coordonnatrice d’un projet qui allait bientôt devenir La Route Celtique (à noter que quand j’ai créé La Route Celtique, le site internet que nous avions construit ressemblait plutôt à cela. Malheureusement cette version n’existe plus sur le web).
Ce fut le début d’un travail passionnant de recherche sur l’histoire de ce patelin, Inverness, situé anciennement en plein cœur du comté de Mégantic. Inverness en était le chef-lieu, d’ou la présence d’un bureau d’enregistrement/palais de justice/mairie, dans un bâtiment historique aujourd’hui devenu le Musée du bronze d’Inverness.
Sur les pages de ce bloque, vous découvrirez l’histoire de Rectory Hill, son presbytère ainsi que son église, St-Stephens et du révérend Dickson, qui habitat le presbytère de 1895 à 1915, l’année de sa mort. Je vous parlerai également de sa famille qui, elle, y vécu jusque dans les années 40 ou 50. Je mentionnerai au passage la légende, persistante encore aujourd’hui à Inverness, du célèbre Mesrine qui se serait réfugié dans le presbytère abandonné au début des années ’70, lors de sa cavale au Québec. Il semblerait qu’il ait enterré son magot dans le cimetière voisin…
Je vous raconterai également les trouvailles que j’ai faite dans les annexes, archives papiers, lettres, magazines, photos, vêtements, objets personnels, objets aujourd’hui très prisés des collectionneurs. Mais je vous parlerai surtout du journal The Gazette, Megantic Edition, dont le révérend Dickson fut l’éditeur de 1899 à 1911. J’ai trouvé des milliers de copies de ce journal, dont quelques collections complètes. Ce journal était perdu à tout jamais selon les historiens spécialisés sur la région, jusqu’à ce que je fasse cette extraordinaire découverte. J’ai cédé deux collections complètes (environ 580 numéros), la première à Bibliothèque et Archives Nationale du Québec et l’autre à la Société des Archives Historiques de la Région de l’Amiante.
Je vous invite donc à parcourir toutes les pages de ce blog afin de comprendre l’ampleur du projet Rectory Hill, projet dont je vous expliquerai les grandes lignes au fil de mes articles.
Bonne lecture