L’église St-Stephen’s

Vue de l'autel Photo: Stéphane Giraldeau, 2009
Vue de l’autel
Photo: Stéphane Giraldeau, 2009

 

L’histoire de cette magnifique église de rang de confession anglicane remonte au milieu du XIXe siècle avec l’établissement de la Mission St-Stephen’s. Vous pouvez lire cette Histoire sous l’onglet La mission anglicane St-Stephen’s et celle de l’église sous St-Stephen’s au XXe siècle.

En 1999, lorsque j’achetai Rectory Hill, mon intention était de faire une salle de spectacle dans l’église. Ayant toujours aimé la musique, je trouvais que c’était là une bonne façon de ramener des gens dans cette église, puisqu’elle était fermée au public depuis près de vingt ans.  En plus, l’acoustique y était excellente, sans compter que c’était une activité ne nécessitant pas d’investissements majeurs (l’église, en été, était parfaitement adaptée pour une audience d’au maximum 80 personnes).

Je me suis donc trouvé un associé en la personne d’un musicien local de grand talent, qui était également calleur lors des soirées de danses folkloriques Irlandaises et écossaises ayant lieu tous les étés au Poulailler d’Inverness, et ce, depuis les années ’50. James est lui-même un descendant écossais de la sixième génération vivant à Kinnear’s Mills dans la maison de ses ancêtres.

Ainsi, jusqu’en 2005, nous avons organisé quelques spectacles durant la saison estivale. Des groupes de musiques traditionnelles ou de bluegrass, un spectacle de conte avec Fred Pellerin en 2003, un lancement de livre, etc… Les modestes revenus de ces événements étaient réinvestis à l’entretien et aux frais divers de l’église. Nous avons repeint l’extérieur à notre arrivée en ’99, puis le balcon fut refait quelques années plus tard. En 2004, nous avons fait tomber la croix du clocher car elle penchait dangereusement depuis quelques années. Elle n’a jamais été remplacée, malheureusement. Fin 2005, je retournai vivre à Montréal pour travailler, et je revenais à Rectory Hill durant mes vacances et les fins de semaines d’été. J’abandonnai l’organisation des spectacles en été et je fermais la maison l’hiver. Le Centre culturel et du patrimoine Rectory Hill fut mis sur la glace et le comité dissous. À ce jour (avril 2017) la maison-presbytère s’endort sous son manteau de neige tous les hivers depuis 2006, sauf parenthèse en 2014.

J’ai réalisé la vidéo ci-dessous à partir de photos prises à l’intérieur et à l’extérieur de l’église à l’été 2009 par mon ami Stéphane Giraldeau. J’y ai ajouté la magnifique musique de Bruno Green. J’ai eu la chance de recevoir Bruno Green pour un spectacle et quelques prestations au Youkcafé (aujourd’hui la crêperie Crêpe ou galette), une crêperie bretonne et petit diffuseur de spectacles que j’ai ouvert avec mon copain Mathias au village d’Inverness en 2012. Vous pouvez voir un extrait du spectacle de Bruno au Youkcafé ici.

Le 27 mai 2010, l’église St-Stephen’s, pour la deuxième fois de son histoire, fut détruite par le feu. Un incendie d’origine inconnue l’a réduite en cendres en l’espace de quelques heures. (Voir article du 26 avril 2014) Avec elle partait en fumée le rêve de recommencer les spectacles. Début 2010, j’avais déjà recruté un petit comité, embryon de ce qui allait devenir bientôt un conseil d’administration, pour relancer le Centre Culturel et du Patrimoine Rectory Hill (l’OSBL que j’avais fondé 7 ans plus tôt avec James Allen). Passé le choc initial et une courte période de deuil, j’ai rapidement sentis une sorte de soulagement. Je réalisais qu’après onze ans en tant que propriétaire de Rectory Hill, j’avais mis beaucoup d’énergie et d’argent dans l’église, et que j’avais négligé le presbytère, le verger, sans compter les archives, les annexes et les objets… (Afin d’écarter les doutes, l’église n’était pas assurée, je n’ai donc reçu aucune indemnité suite à l’incendie).

C’est ainsi qu’au cours des années suivantes, des travaux importants ont été faits dans le presbytère (notamment une partie du toit, la cuisine et la modification du système de chauffage), et bien que beaucoup reste à faire, la maison a pris un sérieux coup de charme (dixit mes locataires toujours ravis). J’ai aussi trié et nettoyer une bonne partie des objets et archives trouvés sur place. Environ 60% du matériel est placé dans des armoires à l’abri des rongeurs ou dans des boîtes. J’en ai apporté une bonne partie en ville, dans mon appartement où chaque recoin est utilisé (j’ai la chance d’avoir un sous-sol et plusieurs espaces de rangements!).

Au printemps 2016 a germé dans mon esprit un nouveau projet, celui de remettre le verger en fonction. Puis, de cette envie, un projet plus global est né: créer un lieu agro-patrimonial, qui engloberait le domaine, le verger, les annexes, le presbytère, puis à terme, la fondation de pierre de l’église, sur laquelle on érigerait une serre. (Plus de détails à venir sur mon blogue.)

Voici des photos des ruines de l’église en mai 2010. Malgré le souvenir douloureux de l’événement, je vois dans ces images une certaine beauté. Une tragique beauté!

 

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